Le compteur « intelligent » Linky et ingérence dans la vie privée

L’opération Linky vise à installer 35 millions de compteurs mouchards à horizon 2021.

La pose a commencée, alors anticipons plutôt que d'être confronté au comportement de certaines équipes dʼinstallation : intimidation, pose surprise sans-rendez-vous, etc….

 

La lecture de “désigne-moi un mouton ! “ a peut-être suscité en vous quelques velléités de résistance « numérique ». Cette page fait précisément référence au chapitre Linky (page 223, ou Linkisme dans la première édition). Bien que le livre soit uniquement en version papier, exceptionnellement ce chapitre est disponible en version numérique en libre téléchargement : Linky extrait de "désigne-moi un mouton !".pdf


Pourquoi “résister” ?  

Le compteur « intelligent » Linky peut potentiellement tout savoir sur nous, ou presque : présence ou non, nombres de personnes, usage du frigo, du four, ordinateurs, télévisions et combien, aux quelles heures... etc… Tout cela grâce à l’analyse comportementale tirée de la courbe de charge de nos consommations. Il ne s’agit pas de paranoïa mais d’ingénierie sociale, c’est-à-dire une technique de gouvernance moderne qui fait ses preuves. Cf. page 28, 134, 143…

Enedis (ex ÉRdF) jure qu’il ne le fera pas, mais :

 

Mode d'emploi : COMMENT REFUSER LA POSE DU COMPTEUR LINKY


1-Envoyer en lettre recommandée avec AR les deux courriers, l’un à Enedis et l’autre à la mairie, selon les deux modèles disponibles en libre téléchargement : les_2_courriers_necessaire_au_refus_Linky.zip en formats : pdf, odt, pages et doc

2-1 Si le compteur est à l'extérieur de votre maison ou dans des parties communes, coller une photocopie des courriers sur le compteur (si possible avec l'AR) avec une étiquette en grosse lettre REFUS COMPTEUR LINKY

     ou 

2-2  Si le compteur est chez vous : appartement, maison ou jardin, il est sur une propriété privée. Face aux tentatives de persuasions voire d’intimidations, produisez une photocopie des courriers et, ou, aidez-vous de l’argumentaire qui va suivre.

Pour une résistance plus musclée, voir avec le cabinet d’avocat : https://www.artemisia-lawyers.com/ intervenant essentiellement en droit de l'environnement, à l'échelle nationale, européenne et internationale.  Tél : +33 (0)1 56 89 86 00, courriel : contact@artemisia-lawyers.com 


Argumentaire :

Il est peu pertinent d’arguer sur l’aspect santé relatif aux émissions électromagnétiques du CPL, sachant que l’immense majorité de la population a d’un téléphone mobile et une boîte ADSL (box), ou qu’il loge au voisinage de… avec des niveaux de rayonnement autrement plus pénétrant avec des facteur multiplicateur de 1000 et plus.

Si le préposé menace de : " résilier votre contrat de fourniture d'énergie : c'est à prendre ou à laisser", Enedis doit toutefois satisfaire au code de la consommation et de la loi Informatique et Liberté (CNIL). 

Or :

  1. -a- le code de la consommation prévoit que l'essentiel du contrat est la fourniture d'énergie, la question des données est une clause secondaire sur laquelle on devrait avoir le choix (dans un régime démocratique).

  2. -b- la CNIL demande à Enedis de recueillir systématiquement le consentement des consommateurs. Ce qui signifie qu'il n'y a pas de pression, que l'abonné doit savoir ce qui va être fait avec ses données et dans quel but, par un engagement contractuel. 

  3. -c- Il n’existe aucun procédé garantissant la confidentialité de quelques données numériques que ce soient (c’est mathématique, cf. page 189, 482). Ce n’est qu’une question de moyen et l’Étasuni en abuse sans limites budgétaire et technologique, par des droits extra-territoriaux inacceptables en matière de droit international.

Notons que le préposé en question travaille pour une entreprise privée, souvent en sous-traitance. C’est de fait un professionnel placé en conflit d’intérêts, d’où parfois certaines réactions démesurées. Afin d’éviter les débordements, signifier que la qualité de son travail et sa compétence ne sont pas en cause, c’est une question de légitimité et probablement de manque d’informations. Constatons que l’omerta est de rigueur sur ce sujet dans la presse industrielle.

En attendant notre droit au choix d'accepter ou non la diffusion de notre courbe de charge de consommation, les compteurs anciennes générations remplissent parfaitement leur office tant qu'Enedis ne se sera pas mis en conformité avec les recommandations de la CNIL.



copyleft  2011-2022 jean-noël thimonier

  1. Enedis peut sans préavis, si l’État (d’urgence) ou le régime (d’exception) lui demande, modifier à distance les paramètres de collecte des données à l'insu de l'abonné, pour au final obtenir in fine une courbe de charge en temps réel.

  2. Depuis des années nos gouvernants sont « écoutés » par les services ad hoc. Depuis juillet 2015 les citoyens ne peuvent plus légalement s’y soustraire. Restait les non connectés, restait des personnes âgées, et des individus avertis. Cherchez l’erreur !

  3. Le débat autour des effets sur la santé accusant le CPL (courant porteur des données) du Linky, n'est pas anodin, cf. page 232.

  4. Aucune enquête publique n'a été réalisée pour cette opération à 8 milliards d'€uros (*) alors que c'est de rigueur à la moindre installation d'éolienne, retenue d'eau, aéroport ….

  5. Le pilotage de l'opération Linky est sous directive européenne  (donc étasunienne via Atos, cf. page 230).


(*) et non les 5 milliards officiels (il est question de 10 à 11 G€ ?). Source : Fédération nationale des collectivités concédantes et régies http://www.fnccr.asso.fr/